Plus on descend dans le sous-sol de la Terre, plus la roche que l’on y trouve, ainsi que les eaux qui l’entourent, sont chaudes. Ainsi, la géothermie est le regroupement de toutes les techniques permettant de récupérer et d’exploiter cette chaleur.

La géothermie est ainsi une énergie verte et renouvelable, qui permet de chauffer, mais aussi de refroidir, des immeubles, ou encore des usines, des bâtiments agricoles… On l’utilise également pour faire tourner des turbines, permettant ainsi de produire de l’électricité (dans les centrales géothermiques).

Le terme géothermie vient des deux mots grecs : Gê (signifiant « la Terre ») et Thermos (signifiant « chaud »), autrement dit « la chaleur de la Terre ». L’énergie calorifique ainsi trouvée en sous-sol provient à la fois de la chaleur résiduelle produite par la formation de la planète et de la radioactivité naturelle.

Les capteurs installés dans le sol sont chargés de récupérer des calories qui sont naturellement présentes sous la terre. Ce sont ces calories qui sont ensuite transformées en chaleur pour les habitations et autres bâtiments, par le biais de radiateurs ou de planchers chauffants.

Les quatre pompes présentent chacune un mode de fonctionnement spécifique :

• La pompe sol-sol présente un système captant les calories grâce à un liquide frigorigène. Ce dernier les envoie ensuite dans un circuit de chauffage installé dans le logement.
• La pompe sol-eau, quant à elle, capte toujours les calories sous la terre, mais les envoie ensuite directement dans la pompe.
• La pompe eau-eau prélève les calories dans une nappe phréatique qui se trouve à proximité de la maison ou du bâtiment.
• Enfin, la pompe eau glycolée-eau utilise, comme son nom l’indique, de l’eau glycolée afin de transporter la chaleur dans le circuit de chauffage.

L’eau glycolée est une eau additionnée d’un peu de glycol, qui empêche l’eau de geler par temps de basse température. Il a le double avantage d’abaisser le point de fusion de l’eau et de réduire la pression de vapeur à haute température.

Pour installer une pompe à chaleur géothermique, il faut donc poser des capteurs dans le sol d’une cour, d’un terrain ou d’un jardin. Plusieurs poses sont possibles, de manière verticale (par un forage) ou de manière horizontale (par un terrassement).

Pour le chauffage d’une habitation individuelle, la géothermie est à très basse énergie, ce qui signifie que les calories sont inférieures à 30°C et proviennent des effets naturels que sont le soleil et les eaux de pluie.

L’installation d’une pompe à chaleur géothermique engendre d’importants travaux dans une habitation. Il est nécessaire de les faire réaliser par un professionnel RGE (Reconnu Garant de l’Environnement). C’est une garantie de fonctionnement idéal de la pompe et du système de chauffage, mais aussi de pouvoir obtenir les différentes aides financières auxquelles les ménages peuvent avoir droit lors de cette installation.

Une telle installation nécessite donc un réseau de captage enterré, et un terrain plus ou moins grand selon le choix du captage. Pour le circuit de chauffage, la pompe à chaleur sera raccordée au circuit de chauffage central, à un ballon d’eau chaude ou encore à des radiateurs. Ici, trois possibilités :

• Avec le captage horizontal au sol, les capteurs sont enfouis entre 0,6 mètre et 1,20 mètre de profondeur, recouvrant ainsi une surface assez large de terrain. Il faut savoir que le réseau sera au moins égal à 1,5 fois la surface d’habitation à chauffer.
• Le captage vertical au sol est idéal pour les plus petits terrains, et les capteurs sont enterrés jusqu’à 100 mètres de profondeur. Il donne une réelle garantie d’efficacité, puisqu’il évite ainsi des changements de température. Mais les travaux peuvent être plus conséquents.
• Il existe une troisième option, qui est celle du captage vertical sur nappe phréatique. Cette dernière est évidemment adaptée si le logement est situé au-dessus d’une nappe phréatique. La température est toujours constante entre 8 et 12°C, ce qui garantit là aussi une très bonne performance. Attention, pour cette installation, il convient de faire étudier le terrain et l’eau de la nappe.

Les pompes à chaleur doivent être contrôlées et vérifiées régulièrement. Tout comme pour un chauffe-eau ou toute autre installation, des lois sont en vigueur.

Ainsi, il faut vérifier la pompe tous les 2 ans si sa puissance est située entre 4kW et 70kW, ou tous les 5 ans si sa puissance est supérieure à 70 kW.

Pour la maintenance d’une telle pompe, il convient de passer par un installateur qualifié. Cette maintenance peut être prévue dans le cadre d’un contrat d’entretien souscrit au moment de l’installation par le professionnel.

Sont ainsi contrôlés la pression de l’appareil, le niveau d’eau, l’étanchéité du circuit, les performances thermiques… Cette intervention comprend également le nettoyage ou le remplacement des filtres. Elle garantit de protéger le système de chauffage et d’améliorer son fonctionnement. La durée de vie de l’installation en est alors augmentée.

Avant toute installation, il est bien entendu préconisé de demander l’avis d’un professionnel qualifié. Lui seul sera en mesure d’analyser le lieu d’habitation, et de conseiller la meilleure pompe et le meilleur captage selon la situation. Il peut également proposer le meilleur contrat d’entretien possible pour le système de chauffage et d’eau chaude.